Le président de la région Hauts-de-France s’apprête à lancer son micro-parti, et garde dans un coin de la tête l’échéance de 2027.
Article par Valeurs Actuelles : https://www.valeursactuelles.com/politique/je-netais-pas-dans-le-faux-xavier-bertrand-envisage-de-retenter-sa-chance-en-2027
L’élection présidentielle de 2027 est pour l’heure bien lointaine – et, en tout cas, particulièrement éloignée des préoccupations des Français. Pourtant, plusieurs personnalités politiques semblent avoir le plus grand mal à ne pas y penser. C’est tout particulièrement le cas à droite, où l’élection du prochain président des Républicains a été boudée par les plus présidentiables des cadres du mouvement, comme Laurent Wauquiez ou Xavier Bertrand. Ce dernier, rapporte Libération, aurait ainsi préféré éviter de s’arrimer au boulet LR afin de préserver toutes ses chances en vue de 2027.
Le président de la région Hauts-de-France avait pourtant promis de se concentrer sur son mandat local, à l’issue de l’échec prématuré de son épopée présidentielle. Le 1er octobre prochain, néanmoins, Xavier Bertrand lancera en grande pompe son micro-parti, curieusement baptisé « Nous France ». Une soirée de lancement qui devrait réunir 600 personnes à Saint-Quentin (Aisne), le fief du baron du Nord. « Je suis très surpris par la mobilisation que ce lancement suscite », a confié l’intéressé à L’Union.
Un bilan, des idées et un programme
Un succès qui donnerait presque des idées au candidat malheureux à l’investiture des LR. Sans rien évoquer concrètement, il insiste sur sa disponibilité et son envie d’innover : « Mon énergie est toujours la même, elle est intacte. J’ai les mêmes convictions mais il faut des idées nouvelles. […] C’est la question de l’écologie ». Opportunément, Xavier Bertrand rappelle également qu’à tout prendre, sa proposition politique était finalement assez pertinente. « J’avais fait de la question du pouvoir d’achat et du travail, au moment de la campagne présidentielle, avant la primaire, l’axe central de ma campagne. Je n’étais pas dans le faux », se souvient-il. Un bilan finalement positif, l’envie de nouvelles idées : reste à se mettre au travail. L’ancien ministre sarkozyste fait part de son « intention de faire travailler ceux qui vont [le] rejoindre pour dégager des solutions » – rédiger un programme, en somme. Décidément, 2027 n’est pas si loin.