- Invité sur LCI, le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, s’en est pris au chef de file de La France insoumise.
- Il a aussi affirmé que les électeurs refusent tout autant de soutenir le camp présidentiel.
- Les Républicains, de leur côté, représenteraient « une culture de la responsabilité ».
À quatre jours du premier tour des législatives, qui se tiendra dimanche 12 juin, le camp présidentiel n’est pas le seul à pilonner de ses invectives l’alliance de gauche, et surtout son leader, Jean-Luc Mélenchon. Invité de Ruth Elkrief sur le plateau de LCI, le président Les Républicains de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a livré une charge contre l’Insoumis. « On ne sera pas des députés avec le couteau entre les dents comme les partisans de Jean-Luc Mélenchon. Les outrances, on les laisse aux extrêmes », a-t-il taclé.
Contrairement au camp de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), les candidats LR défendent « une culture de la responsabilité », a-t-il assuré. Et de poursuivre : « Les Français ne veulent pas des extrêmes, il n’est pas question d’avoir Monsieur Mélenchon comme Premier ministre, qui insulte les forces de l’ordre en permanence ».
Une référence aux propos polémiques du député insoumis, qui avait affirmé que « la police tue » – après la mort d’une jeune femme touchée par des tirs policiers lors d’un contrôle de la voiture dont elle était passagère, samedi à Paris – et ainsi déclenché l’ire des macronistes mais aussi de la droite et de l’extrême-droite, et provoqué un malaise à gauche.
« Nous serons plus nombreux que les 40 à 55 sièges qu’on nous annonce »
Pour autant, même s’ils refuseraient d’accorder une majorité absolue à la Nupes, les Français « ne veulent pas qu’Emmanuel Macron décide tout seul », a affirmé Xavier Bertrand, réservant de nombreuses saillies au chef de l’État. « Les Français sont raisonnables. Ils ne veulent pas des extrêmes, ils l’ont dit à l’élection présidentielle. Ils ne veulent pas de Jean-Luc Mélenchon, mais ils ne veulent pas revivre le même quinquennat que ces cinq dernières années, que Monsieur Macron dirige et décide tout seul », a-t-il appuyé, insistant sur le fait que son parti n’accorderait « pas d’alliance » aux macronistes, « pas dans sa majorité présidentielle, pas dans sa majorité parlementaire ».
Selon lui, « sur le terrain, il y a à nouveau de l’intérêt pour les candidats de la droite et du centre, des Républicains », malgré un sévère revers à la présidentielle. Les derniers sondages les donnent quatrième groupe à l’Assemblée. « Il y a un besoin de réforme, Monsieur Mélenchon les empêcherait et Monsieur Macron ne veut pas les faire », a poursuivi le candidat malheureux à la primaire des Républicains pour la présidentielle.
Par ailleurs, en cas de duel au second tour entre candidats macroniste et de l’alliance de gauche, il a refusé de se positionner. « Je ne dis pas qu’on va renverser la table, qu’on aura une majorité absolue. Mais celles et ceux qui pensaient qu’on allait disparaître, ce ne sera pas le cas. Les députés En Marche sont hors sol, les nôtres sont enracinés », a-t-il aussi affirmé, promettant de conjurer les prédictions des sondages. « Nous serons plus nombreux que les 40 à 55 sièges qu’on nous annonce », a-t-il poursuivi.