Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, était l’invité d’Elizabeth Martichoux ce mercredi 16 mars.
Il dénonce les mesures électoralistes du camp Macron, qu’il dit « aux abois » à quelques semaines de la présidentielle.
Article par LCI : https://www.tf1info.fr/politique/autonomie-de-la-corse-le-gouvernement-est-aux-abois-estime-xavier-bertrand-sur-lci-2213694.html
Article de Matthieu Delacharlery
Ils n’agissent que parce qu’il y a aujourd’hui l’obsession du rendez-vous présidentiel ». Invité de la matinale de LCI, Xavier Bertrand, candidat malheureux à la primaire LR et conseiller de Valérie Pécresse, accuse le camp Macron de mesures électoralistes à quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle.
Il a notamment réagi aux propos du ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, ouvrant la voie à des discussions sur la question de l’autonomie de la Corse, où la colère ne retombe pas deux semaines après l’agression d’Yvan Colonna. Pour Xavier Bertrand, le dossier corse montre que « le gouvernement est aux abois ».
Le fait qu’un État bouge parce qu’il y a des violences en dit long
Xavier Bertrand
En 2018, « Emmanuel Macron s’est opposé à cette demande », souligne-t-il, avant de pointer le manque d’anticipation du gouvernement : « On ne cède pas sous la violence. Ces demandes sont sur la table depuis des années et elles sont légitimes mais [Emmanuel] Macron leur dit depuis des années : ‘Allez-vous faire voir !' ».
Xavier Bertrand déplore, en outre, un « bras de fer qui est fait avec la violence » et qui « n’est pas la bonne façon ». « Le fait qu’un État bouge parce qu’il y a des violences en dit long », insiste-t-il, rappelant au passage que la candidate LR Valérie Pécresse entend « donner des pouvoirs plus importants aux collectivités, notamment sur le plan réglementaire ».
La question institutionnelle est importante mais elle n’est pas la seule et elle n’est pas forcément la première
Xavier Bertrand
Mais pour l’ancien ministre, l’avenir de la Corse ne se résume pas uniquement à la question de l’autonomie. « La question institutionnelle est importante mais elle n’est pas la seule et elle n’est pas forcément la première, estime-t-il, avant de détailler : [Les Corses] veulent du développement économique, de l’emploi »,souligne-t-il, jugeant qu’une série de réformes s’impose pour éviter qu’une telle crise se répète.