Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand a fait part, lundi 14 mars sur France 2, du programme de Valérie Pécresse dont il est le porte-parole.
Article par Paris Match : https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Pour-Xavier-Bertrand-La-securite-aura-ete-l-echec-majeur-de-ce-quinquennat-1793824
Article de Edouard Roux
Porte-parole de Valérie Pécresse, la candidate LR, le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand était l’invité de France 2 lundi matin. Il a donné son point de vue sur la situation sanitaire, les affrontements en Corse mais aussi sur le refus d’un débat par Emmanuel Macron pour le premier tour .
La fin des masques, sauf dans les transports et les hôpitaux, bonne idée ou calcul politicien ? « C’est une libération, oui, je l’ai vu ce matin en rentrant dans un commerce, mais il faut faire attention […] Les pharmaciens disent qu’il y a toujours des cas positifs donc on a le droit de garder un certain nombre de gestes barrières […] Le gouvernement doit nous dire en toute transparence où on en est exactement dans les nouveaux cas car il y a des dizaines de milliers de nouveaux cas. » Sur ce sujet important pour les Français, lesquels ont vécu plus d’un an et quotidiennement avec le masque sur le nez, Xavier Bertrand a ajouté : « On a le droit de ne pas avoir la mémoire courte car les masques étaient inutiles paraît-il… L’importance est qu’il y ait une enquête pour améliorer l’état de préparation du pays. Le mot d’ordre est d’anticiper car aucun pays n’a été exemplaire dans la gestion de la Covid. »
«Si Macron pouvait se passer de l’élection il s’en passerait», a-t-il expliqué
Autre sujet abordé par Caroline Roux, l’épineuse question des affrontements en Corse et plus particulièrement le déplacement de Gérald Darmanin sur l’île de beauté : « Quand on aime profondément la Corse comme moi, ces images font mal. Il faut que ces violences s’arrêtent. » Le nordiste a aussi critiqué le gouvernement, qui, selon lui, ne s’est jamais préoccupé de ce territoire : « Il faut un dialogue qui s’établisse maintenant, tout de suite. Il y a un manque de culture de l’Etat, du gouvernement actuel envers la Corse. Cela fait cinq ans qu’ils sont au pouvoir, cinq ans qu’il y a eu des atermoiements de la part de l’Etat dans le dossier corse. Cela ne légitime aucune violence mais il faut un dialogue respectueux. » Pour lui, « il y a la question institutionnelle, économique, des détenus et de l’avenir de la Corse, mais c’est surtout l’avenir pour les jeunes, pour le développement et l’emploi » qui est en jeu.
Et la campagne présidentielle ? N’est-elle pas en train d’être totalement éclipsée par la guerre en Ukraine ? Pourquoi Emmanuel Macron ne souhaite-t-il pas débattre ? « Je le crains et c’est le souhait de Monsieur Macron. S’il pouvait se passer de l’élection il s’en passerait. Dans une démocratie il faut de la confrontation d’idées, que les Français puissent faire valoir leur opinion. Le 10 et le 24 avril ce n’est pas un référendum contre la guerre, personne ne veut cette guerre. On va choisir qui va diriger le pays pendant les cinq ans qui viennent. » Xavier Bertrand a fustigé le président-candidat, sur le fait qu’il « sait faire des visios, des réunions avec des parlementaires, mais des débats démocratiques non ? Il veut éviter ces confrontations », ajoutant au passage que « Monsieur Macron veut une prolongation, ce n’est pas cela la démocratie. »
Face à ceux qui disent qu’entre sa candidate et le président sortant, il n’existerait aucune différence, le président de Région a déclaré que « les différences sont criantes : en matière diplomatique, de sécurité intérieure. La sécurité aura été l’échec majeur de ce quinquennat. »
Quid de la réduction de quinze centimes sur le litre d’essence mis en place par le gouvernement ? « Pourquoi quinze centimes seulement ? On ne peut pas jouer l’opération transparence ? Et d’expliquer depuis le début de la flambée du pétrole de combien les caisses de l’Etat se sont remplies ? Pourquoi dans quinze jours et pas maintenant ? Car les quinze jours gagnés permettent au gouvernement de gratter 250 millions d’euros qu’il ne rend pas aux Français. » Acerbe, Xavier Bertrand a accusé le gouvernement d’être « en permanence dans le calcul cynique. Ces gens-là ont une calculatrice à la place de la tête et du cœur. »
Le grand oral de la présidentielle
A deux semaines du scrutin, les principaux candidats y répondront le 28 mars 2022 en participant au « Grand oral de la présidentielle » organisé par Europe 1, Le Journal du Dimanche et Paris Match. Quelle France et quelle Europe pour demain ? Les candidats détailleront de 18h à 22h leurs propositions et répondront aux questions du public. Un rendez-vous présenté par Sonia Mabrouk avec Bruno Jeudy et David Revault d’Allones.