Mes chers amis,
Avant de commencer cette réunion publique, je souhaite m’exprimer sur la situation que connaît le Calaisis.
Cette nuit, un nouveau drame a touché le Calaisis. Cette crise migratoire n’a que trop duré. Cette crise trouvera des solutions avec de nouvelles lois françaises, mais aussi avec un bras de fer avec le Gouvernement britannique.
Cette crise trouvera aussi sa solution à des milliers de kilomètres d’ici. Elle s’alimente des trafics ignobles qui font commerce de la misère du monde et qui spéculent sur la vie des migrants. Le trafic des êtres humains est le deuxième trafic, après le trafic de drogue.
La crise migratoire n’est pas seulement le résultat des désordres du monde. Elle est le fruit de notre incapacité à faire respecter nos frontières et nos règles. Ce que nous vivons à Calais, sur le littoral comme dans d’autres lieux de la République, c’est aussi l’échec historique de notre politique d’immigration.
Qui souhaitons nous accueillir sur notre sol ? Que devons-nous exiger de ceux qui nous rejoignent, en contrepartie de ce que nous leur apportons ? Quels comportements ne devons-nous plus tolérer ?
Trop longtemps, ces questions fondamentales ont été occultées, instrumentalisées. Trop longtemps, les gouvernants ont détourné le regard ou bien baissé les bras. Ils ont laissé le débat public s’enflammer, et l’exaspération grandir. Trop longtemps, la parole a été laissée aux xénophobes ou aux bien-pensants, rivalisant les uns et les autres de solutions simplistes, aussi dangereuses qu’irréalistes.
Pour les uns, il faudrait stopper toute immigration. Personne ne le fera. Car il ne s’agit pas de fermer nos portes du jour au lendemain. Nous n’allons pas nous priver des talents du monde entier, ingénieurs, chercheurs, médecins, qui apportent leur talent à la France.
Je vous le dis, mes amis, attention aux accès de fièvre. Ils mènent bien souvent les peuples sur la mauvaise pente. Considérer que telle religion, tel prénom, suffirait à disqualifier celui qui la pratique ou celui qui le porte, est une folie. Il y a les étrangers parfaitement intégrés, et il y a ceux qui ne respectent pas notre pays. Ne nous trompons pas de combat.
Chers amis, la situation est grave. C’est pourquoi elle appelle sang-froid et de la détermination.
Il faut savoir écouter les Français.
Nos concitoyens ne comprennent pas qu’on accueille toujours plus de travailleurs migrants alors que le taux de chômage des étrangers non européens est trois fois plus élevé que celui des Français, celui des Français étant déjà beaucoup trop élevé.
Nos concitoyens ne supportent plus de payer l’addition du laxisme migratoire. Les dépenses d’aide médicale d’État ont été multipliées par 4 en 15 ans, pour dépasser 1 milliard d’euros. Les départements, les conseils départementaux, dépensent 40 fois plus pour la prise en charge des mineurs étrangers isolés qu’il y a dix ans. La politique d’immigration actuelle coûte chaque année plus de 6 milliards d’euros à la France, essentiellement en prestations. 2 % de ce budget seulement est consacré à la lutte contre l’immigration clandestine, et moins de 1% à l’assimilation des nouveaux arrivants.
Nos concitoyens savent bien que la délinquance se nourrit aussi de notre laxisme migratoire : plus d’un détenu sur cinq n’est pas Français, et un tiers des vols avec violences et des cambriolages à Paris sont le fait de mineurs étrangers.
Oui, la situation est grave. Emmanuel Macron en porte une large part de responsabilité.
Depuis cinq ans, Emmanuel Macron a esquivé cette question. Il a laissé l’exaspération s’installer. Et comme sur la sécurité, il a échoué. Lui qui annonçait, en 2017, vouloir reconduire tous les déboutés du droit d’asile, n’a rien fait pour y parvenir. Lui qui prônait une Europe qui protège ses frontières, a abandonné les États qui tiennent ses frontières. Lui qui annonçait une conférence annuelle sur l’immigration pour vérifier le respect de ses engagements a passé 4 ans et demi à cacher sa gêne et les dissensions de sa majorité, et à développer une diplomatie de la repentance qui a affaibli le pays. Voilà son bilan.
Aujourd’hui, notre politique d’immigration est à la dérive. Plus personne ne tient la barre. La France subit une immigration qu’elle ne choisit plus. Il est urgent, pour le pays, pour les Français, d’en reprendre le contrôle.
* * *
Reprendre le contrôle de notre politique d’immigration, c’est retrouver du bon sens et mettre en pratique deux principes simples :
Premier principe : la France doit enfin décider de qui peut s’installer sur son sol, et de qui doit le quitter.
Second principe : ce n’est pas la France qui doit répondre aux besoins de l’immigration. C’est l’immigration qui doit répondre aux besoins de la France.
I. Dès le mois de mai 2022, si les Français me font confiance, je prendrai deux mesures d’urgence.
Tout d’abord, je mettrai fin au système actuel de régularisation. Ce qui est, dans la loi, « l’admission exceptionnelle au séjour », est devenue une voie d’immigration courante, puisqu’elle bénéficie à plus de 30.000 clandestins chaque année. La régularisation est le moteur de l’immigration clandestine. C’est le moteur des sales trafics d’êtres humains auxquels s’adonnent les passeurs. C’est pourquoi j’abrogerai la circulaire de régularisation de novembre 2012. Et la loi posera une règle simple : plus aucun étranger entré illégalement en France ne pourra être régularisé.
Je lancerai une opération nationale de démantèlement des campements sauvages de migrants clandestins et, surtout, de règlement définitif de leur situation. Que ce soit dans le Calaisis, sur le littoral, ou en région parisienne, pour ne prendre que ces seuls exemples, chacun voit bien que les personnes qui vivent dans ces campements, comme ceux qui vivent à proximité, sont les victimes de cette situation autant indigne et insupportable. Avant la fin de l’été 2022, la situation de chaque migrant aura été examinée par des équipes dédiées. Un retour volontaire sera proposé à ceux qui n’en ont jamais bénéficié et, en cas de refus, ceux qui ne peuvent obtenir l’asile devront quitter le territoire français.
II. Une fois ces mesures d’urgence prises, je lancerai une réforme en profondeur de notre politique d’immigration légale, fondée sur nos besoins et sur l’effort d’intégration.
Chaque année, le Parlement fixera des quotas par type d’immigration, en-dehors de l’asile qui fera l’objet d’une réforme spécifique. La Constitution sera révisée, dès l’automne 2022, par référendum populaire, pour le permettre. Ce sera aux Français de se prononcer.
Les quotas seront fixés en fonction de nos besoins et de nos capacités d’accueil : avons-nous suffisamment de travail pour ceux qui en demandent ? Suffisamment de logements disponibles ? Voilà les questions que nous devons nous poser avant d’ouvrir nos portes. On ne propose pas une hospitalité qu’on n’est pas en mesure d’offrir.
Nous devons choisir notre immigration. L’immigration familiale, l’immigration des étudiants et l’immigration du travail ne peuvent pas être traitées de manière identique : je propose de faire porter l’essentiel de l’effort de réduction de l’immigration légale sur l’immigration familiale.
Tout d’abord, je demanderai au Parlement de fixer un objectif de réduction d’un tiers du nombre de nouveaux titres de séjour « travail ». Avec près de trois millions et demi de demandeurs d’emploi, on ne peut pas se permettre de délivrer, tous les ans, 40.000 titres et visas « travail ». Nous admettrons la main d’œuvre strictement indispensable pour faire fonctionner notre économie, en plus, évidemment, des « passeports talents ».
Je proposerai également de diviser par deux le nombre de visas “étudiants” accordés annuellement, en privilégiant les filières et les profils d’excellence. Nous pourrons continuer à former les cadres dont les pays d’origine ont besoin, sous réserve qu’ils repartent bien à l’issue de leurs études, ou alors ceux dont la France a besoin, si leurs formations répondent aux besoins de l’économie.
Enfin, et surtout, je proposerai au Parlement de diviser par trois l’immigration familiale, à l’horizon 2027.
Pour y parvenir, je créerai une procédure d’intégration familiale unique. Elle remplacera le regroupement familial des étrangers et le rapprochement des familles de Français.
Pour pouvoir entrer en France et rejoindre son conjoint, l’étranger devra d’abord obtenir un « passeport républicain ». Ce passeport républicain lui sera délivré s’il réussit un examen attestant d’un niveau suffisant de maîtrise de la langue française et de sa connaissance et du respect des principes qui sont les nôtres : la laïcité à la Française, la stricte égalité entre les hommes et les femmes, la primauté de la loi républicaine sur tout autre principe. Aucune loi religieuse n’est égale ou supérieure aux lois de la République. Je veux en finir avec ce système dans lequel on accueille tout le monde avant de vérifier la capacité à s’intégrer en France.
Les titres de séjour seront délivrés prioritairement à celles et ceux qui sont diplômés et formés, qui ont une expérience professionnelle, qui ont des attaches avec la France et un projet réellement sérieux de vie dans notre pays, et qui viennent d’Etats coopératifs pour l’éloignement de leurs nationaux clandestins. Nous vérifierons aussi la capacité à s’intégrer de celui qui veut faire venir sa famille, et notamment son absence de casier judiciaire, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Ce qui vaut à l’entrée vaut aussi pour la sortie. Quand on est en France, on respecte les lois de la République, et on ne refuse pas de s’intégrer. La loi posera donc en principe que tout étranger condamné à de la prison ferme sera interdit du territoire français et expulsé, à l’issue de sa peine.
L’intégration doit se faire par le travail et par les mérites. On vient en France pour aider, pas pour se faire aider. Arrêtons de mentir aux Français sur ce sujet. Le RSA et l’allocation de solidarité aux personnes âgées sont déjà soumis à des conditions de séjour régulier de cinq et dix ans. Je suis prêt à aller plus loin, mais il faut dire la vérité sur ce qui existe déjà. Je propose que, désormais, les aides au logement ne soient accordées qu’à ceux qui sont durablement installés de façon légale sur notre sol.
III. Je souhaite aussi porter une réforme profonde du droit d’asile, afin qu’il cesse d’être dévoyé
Il n’est pas question de remettre en cause le droit d’asile. Notre honneur est en jeu. Une part de la France, une part de notre humanité, même. Je refuse fermement tout quota en matière d’asile.
Mais je n’accepterai plus le dévoiement de ce droit, que ce soit par des migrants économiques ou par des terroristes.
Pour mettre fin à l’abus de la demande d’asile, nous devons changer complètement le rythme des procédures.
Toute demande d’asile devra être déposée dans la semaine qui suit l’entrée en France – et non plus dans les trois mois : quand on est persécuté, on n’attend pas à l’occasion d’une interpellation pour demander le statut de réfugié.
Toute demande d’asile devra être examinée par l’OFPRA dans un délai maximal d’un mois, pendant lequel le demandeur sera assigné à résidence. Le délai de recours sera raccourci, comme le délai de jugement de la Cour nationale du droit d’asile.
Je souhaite aussi que la prise d’empreintes des demandeurs d’asile – indispensable pour vérifier qu’ils n’ont pas déjà déposé une demande ailleurs – soit désormais systématique. En cas de refus, la demande d’asile sera automatiquement rejetée.
Enfin, le maintien du statut de réfugié sera réexaminé au moins tous les cinq ans, pour s’assurer que les risques de persécution existent toujours : actuellement, le statut de réfugié n’est remis en cause qu’exceptionnellement, alors même que la situation dans le pays d’origine a pu radicalement changer.
IV. Nous devons la vérité aux Français : les mesures que je viens d’annoncer, aussi fermes soient-elles, n’auront pas d’effet nécessaire si nous ne changeons pas radicalement la manière dont nous luttons contre l’immigration clandestine. Faire la différence entre l’immigration légale et l’immigration clandestine, c’est la clé de voûte d’une politique d’immigration efficace.
Depuis dix ans, sous les quinquennats de François Hollande et d’Emmanuel Macron, la France a baissé les bras en matière de lutte contre l’immigration clandestine.
A peine 12 % des décisions d’expulsion d’étrangers sont exécutées en France. C’est presque deux fois moins qu’il y a dix ans. C’est trois fois moins que la moyenne européenne. C’est quatre fois moins que les Allemands. Il ne faut pas s’étonner que le nombre d’étrangers en situation irrégulière ait triplé en 20 ans, selon les estimations. C’est un échec absolu.
Quand l’État n’est plus capable de faire respecter ses propres règles, il n’y a plus de règle, et, à terme, il n’y a plus d’État.
Tous les étrangers savent que s’ils entrent ou se maintiennent en France de manière clandestine, ils ont très peu de risques d’être reconduits à la frontière. Cette situation alimente tous les contournements. Elle n’est plus tolérable.
La bataille se joue d’abord et avant tout à l’étranger. C’est pourquoi je souhaite mettre en place une politique de triple frontière.
La première frontière, c’est le pays de départ. Je porterai la création d’une Alliance méditerranéenne de contrôle de l’immigration, qui réunira les États des deux rives et Frontex. C’est le sens de la proposition que je faisais déjà en avril 2015. Avec 20.000 morts depuis 2014, la Méditerranée est devenue un immense cimetière marin, comme d’ailleurs la Manche risque de le devenir si on continue avec une telle inaction des gouvernements français et britanniques. Tout doit être fait pour empêcher les embarquements et sauver des vies. Nous devons envoyer un message clair, en direction des migrants, comme des marchands de mort que sont les passeurs : les personnes interceptées ou sauvées dans les eaux internationales seront systématiquement remises aux autorités des pays de départ. Le trafic d’êtres humains est le deuxième trafic au monde derrière le trafic de drogues. C’est une atteinte insupportable à la dignité de l’homme.
Notre aide au développement sera mise au service de notre politique d’immigration : plus un pays luttera contre les embarquements depuis son territoire, plus il reprendra ses ressortissants expulsés du territoire français, et plus il bénéficiera de montants élevés d’aide au développement. Inversement, les pays non-coopératifs ne bénéficieront plus de l’aide de la France et de l’Europe, et seront clairement privés de visas, y compris pour les dirigeants.
La deuxième frontière, elle se trouve aux limites de l’Europe. Il faut interdire toute admission dans l’espace Schengen sans un examen complet et définitif de la situation de la personne. On n’admet pas un migrant dans le doute. Oui, l’Union européenne doit faire respecter ses frontières. Oui, nous devons défendre Frontex contre toutes les attaques dont elle fait l’objet au sein même de l’Union européenne par certaines institutions européennes. Elle est le symbole de l’Europe qui nous protège. Oui, nous devons soutenir nos amis européens qui souhaitent construire à leurs frontières, qui sont aussi nos frontières, des dispositifs de protection physique. Qu’attend donc M. Macron pour appuyer cette initiative de douze Etats membres à laquelle la Commission européenne s’oppose ? Protéger leur frontière, c’est protéger les frontières de l’Europe, c’est nous protéger.
Enfin, la troisième frontière est notre frontière nationale. Je préserverai notre droit à contrôler les frontières intérieures pendant tout le quinquennat. Et l’État investira massivement dans les outils numériques de surveillance et de détection intelligente des entrées irrégulières pour bâtir aussi une véritable frontière technologique, et pénaliser le moins possible les flux légaux. C’est aussi notre sécurité qui est en jeu. Je n’oublie pas que l’attentat de Notre-Dame de l’Assomption de Nice est le fait d’un étranger sans titre récemment venu d’Italie. L’espace Schengen est un espace de libre circulation pour les citoyens européens et les étrangers réguliers, pas pour ceux qui réussissent à y entrer illégalement.
Supprimer les entrées irrégulières ne suffit pas. Il faut aussi combattre le maintien irrégulier de ceux qui sont entrés légalement et mettre enfin en œuvre les reconduites que nous décidons.
Dès 2022, une loi d’urgence migratoire sera adoptée pour créer un système d’éloignement sécurisé.
Il est incompréhensible et inefficace que les reconduites soient aujourd’hui contrôlées par deux juges différents. Je confierai l’intégralité du contentieux des étrangers, y compris le contrôle de la rétention, au juge administratif. L’article 66 de la Constitution française sera modifié pour le permettre.
Il est invraisemblable que le contentieux des étrangers comporte douze procédures différentes. Je les remplacerai par deux procédures : une normale et une d’urgence.
Il est inacceptable qu’un étranger puisse « jouer la montre » en demandant successivement un titre « salarié », puis un titre « vie privée et familiale » et, enfin, un titre « étranger malade ». Pour mettre fin à ces stratégies de contournement, un étranger devra demander tous les titres de séjour auxquels il estime avoir droit, et le juge examinera son droit au séjour au jour de son jugement, en une seule fois. En cas de rejet, l’éloignement sera systématique.
Nos magistrats administratifs, auxquels je veux rendre hommage, ont trop souvent le sentiment de travailler pour rien. Il faut que cela cesse.
Pour favoriser les éloignements, 3.000 places de rétention supplémentaires seront créées au cours du quinquennat, des places respectueuses de la dignité de la personne au plus près des aéroports.
Je lèverai également trois obstacles majeurs à la reconduite effective.
Un obstacle administratif, d’abord : les fameux laisser-passer consulaires, que trop de pays refusent de délivrer pour reprendre leurs ressortissants. Le principe sera simple : pas de visa de retour pour vos clandestins, pas de visa d’entrée pour vos nationaux, y compris vos dirigeants. Je n’hésiterai pas un instant à réduire, voire à supprimer, l’aide au développement apportée aux États récalcitrants, et à remettre à plat nos accords bilatéraux avec eux.
Un obstacle juridique, ensuite : tout étranger, même un réfugié, sera expulsé s’il constitue une menace grave pour la société, quels que soient les risques qu’il encourt dans son pays. Quand on agresse ceux qui vous accueillent, on assume les conséquences de ses actes. Là encore, la Constitution sera révisée pour le garantir.
Le dernier obstacle auquel nous devons impérativement nous attaquer, c’est celui qui nous empêche de reconduire les mineurs non accompagnés.
Les départements sont submergés par des personnes qui se disent mineures. Ils étaient 4.000 en 2012. Ils sont plus de 40.000 aujourd’hui, et on sait que beaucoup d’entre eux sont en réalité majeurs. Les passeurs profitent de cette nouvelle filière d’immigration clandestine. Chaque année, les départements dépensent plus de 2 milliards d’euros pour les prendre en charge les mineurs non accompagnés.
Je veux que l’État reprenne en main l’évaluation de l’âge de ces personnes et l’organisation de leur retour, comme c’est le cas en Allemagne et aux Pays-Bas. Leur place n’est pas en France, sauf pour les réfugiés. S’ils sont majeurs, ils seront renvoyés immédiatement, comme tout étranger clandestin. S’ils sont mineurs, ils seront remis à leurs parents, et, sinon, pris en charge par leur pays d’origine.
Enfin, il est impératif de supprimer l’aide médicale d’État pour les adultes, et de limiter leur prise en charge aux seuls soins urgents et vitaux. Comment voulez-vous que les Français comprennent qu’on accorde à des étrangers clandestins une couverture maladie gratuite ? L’aide complète sera en revanche réservée aux enfants, car eux n’ont pas choisi la clandestinité.
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Si nous voulons continuer à faire Nation, il nous faut un changement radical.
Ce n’est pas la France qui doit répondre aux besoins de l’immigration. C’est l’immigration qui doit répondre aux besoins de la France.
Cette phrase marquera toute ma stratégie migratoire, comme les politiques de mise en œuvre qui en découleront.
Je vous propose donc de mener, sur l’immigration, la politique exactement contraire à celle conduite depuis dix ans, faite de laxisme, de renoncement et d’amateurisme. Je le ferai avec un calme et une détermination absolue. Nous n’avons plus le droit d’échouer.
Pour réussir, il est indispensable de réviser la Constitution. Et il faut que les Français soutiennent cette nouvelle politique migratoire. Je la leur soumettrai donc, par référendum, à l’automne 2022.
Je leur proposerai, tout simplement, de reprendre leur destin en main.
Vive la République, Vive la France.