Législatives anticipées : « Bon sang, qu’il se taise ! », lance Xavier Bertrand à l’adresse d’Emmanuel Macron avant une nouvelle conférence de presse

Le chef de l’État va détailler les axes et les thèmes de la campagne du camp présidentiel avant les élections législatives anticipées qu’il a provoquées en dissolvant l’Assemblée dimanche. Le président LR des Hauts-de-France l’accuse d’être « le moteur de la progression du RN ».

« Bon sang, qu’il se taise ! » Invité de franceinfo mardi 11 juin, Xavier Bertrand, président Les Républicains (LR) des Hauts-de-France, ne retient pas ses coups contre Emmanuel Macron. Le chef de l’État doit tenir dans l’après-midi une conférence de presse pour détailler les axes et les thèmes de la campagne du camp présidentiel en vue des législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet. « S’il n’a pas compris qu’il est, avec M. Mélenchon, le moteur de la progression du Rassemblement national, il n’a rien compris », s’agace l’ancien ministre de droite.

Pour lui, le président de la République, « dans le déni le plus complet », est « devenu pour beaucoup de Français un repoussoir ». Dans son allocution après le résultat des Européennes, dimanche soir, « vous avez entendu un mot d’empathie pour les Français qui souffrent ? Vous avez entendu un mot de reconnaissance de sa responsabilité ? Jamais ! Il est le président, ce n’est jamais de sa faute », fulmine encore l’élu. Le Rassemblement national a réalisé un score historique à ce scrutin (31,37%), deux fois supérieur à celui des macronistes (14,60%).

Emmanuel Macron, un « égoïste »

« Cet après-midi, est-ce que quelqu’un peut demander à M. Macron s’il est prêt à se débarrasser de son égoïsme et à gouverner pour les Français ? », charge Xavier Bertrand. Pour lui, « quand on est président, on est président pour tout le monde, les gens qui vont bien et ceux qui ne vont pas bien, ceux qui habitent dans les métropoles, mais aussi ceux qui habitent dans les villes moyennes et dans la ruralité ».

L’ancien candidat à l’investiture de LR pour la présidentielle dénonce la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des législatives anticipées après la contre-performance de son camp. « On ne dirige pas un pays comme la France en faisant des coups politiques », peste celui qui se demande « qui sont les zozos qui entourent Emmanuel Macron à l’Élysée pour lui conseiller la dissolution ». Selon lui, le locataire de l’Élysée « sanctionne ses députés [les macronistes] qui, depuis des années, font le boulot qu’il leur demande, qui ont été maltraités, 49.3 sur 49.3 ». « Aujourd’hui, il leur dit : ‘vous, dehors !’ pour se protéger », juge Xavier Bertrand.

Aller au contenu principal