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Législatives : Xavier Bertrand en colère distribue les baffes à 360°

Le président de la région Hauts-de-France, ce mardi matin sur France Info, rejette à la fois la direction des Républicains, les sollicitations du Rassemblement national et l’attitude d’Emmanuel Macron.
Éric Ciotti, le président des Républicains, a pris la première gifle, coupable à ses yeux de ne pas avoir « clarifié » la position du parti vis-à-vis de la drague de Jordan Bardella. Pour Xavier Bertrand, « l’ADN de la droite républicaine, c’est jamais les extrêmes, jamais le Front national (il a bien dit le Front en forme de provocation), jamais Marine Le Pen ».

En marge du parti, il promet de soutenir les candidats républicains et LIOT (groupe parlementaire qui réunit des radicaux, des centristes et des régionalistes). Pas ceux qui seraient soutenus par le Rassemblement national.

La seconde salve était pour l’ex-future candidate du RN à la présidentielle : « Elle aurait les solutions pour 2027 mais elle ne voudrait pas mettre maintenant les mains dans le cambouis ? Elle se sert de Jordan Bardella comme d’un fusible. »

Irrité par « la tambouille électorale »

D’une manière générale, Xavier Bertrand s’élève contre « la tambouille électorale » concoctée dans les arrière-cuisines politiques depuis dimanche soir et l’annonce de dissolution d’Emmanuel Macron. La critique du président de la République est virulente : « Emmanuel Macron est responsable de tout cela. Les Français voulaient entendre parler de pouvoir d’achat. Il leur a parlé Mirage, Poutine et Ukraine. Il a fait peur aux Français. Il mène une politique dure avec les plus fragiles mais pour le président, ce n’est jamais de sa faute. »

Au sommet de son irritation, il interpelle le président omniprésent : « Mais bon sang, qu’il se taise ! Avec M. Mélenchon, il est le moteur principal de la progression du Rassemblement national. » Il évacue dare-dare une éventuelle sollicitation pour Matignon en juillet : « Je suis en désaccord profond, à la fois avec la politique menée et l’attitude. » Il dénonce « la déconnexion » du pouvoir et « l’égoïsme » du président. La voie vers une candidature à l’Élysée reste ténue pour Xavier Bertrand face à sa famille de droite traditionnelle chancelante et désormais écartelée.

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