Comme chaque année depuis 1985, les États membres de l’Union européenne célèbrent le 9 mai la « Journée de l’Europe ».
Mais depuis la déclaration de Robert Schuman en 1950 à laquelle cette journée fait référence, nul ne peut nier que l’Europe dans laquelle nous vivons est profondément différente.
L’idéal européen s’est construit autour de 3 piliers principaux : la paix, la prospérité économique et le progrès social.
Mais ces dernières années, les guerres aux portes de l’Europe, dans les Balkans puis depuis l’année dernière en Ukraine, ou les menaces sur des États membres comme les pays baltes, remettent en cause cette paix que nous pensions installée à tout jamais sur le continent européen.
Les crises financières successives dont celle des subprimes qui avait mis en péril l’Euro en 2008, puis celle de la dette souveraine en 2011, et plus récemment les conséquences de la crise sanitaire due au Covid, ont incontestablement mis un coup d’arrêt à toute illusion d’une réussite économique pérenne.
Avec les conséquences de la mondialisation, de la désindustrialisation, de la pression migratoire qui n’a pas su être maîtrisée, d’une technocratie trop présente au détriment des souverainetés nationales, la plupart des citoyens européens sont plus souvent confrontés au déclassement qu’au progrès social et économique.
Si ce bilan devrait interpeler les plus eurobéats, trois évènements marquants viennent contrarier les propos démagogiques et populistes des eurosceptiques :
- Le sauvetage de l’économie européenne face à la crise des subprimes de 2008 avec un plan coordonné de relance et de soutien du secteur bancaire de 200 Mds€ ;
- La gestion de la crise des dettes souveraines qui s’en est suivie en 2010-2011 qui a sauvé de nombreux pays du Sud notamment de la faillite ;
- Le Brexit qui a pris effet au moment de la crise Covid et qui a considérablement affaibli une économie britannique désormais isolée.
Décarbonation de l’économie, intelligence artificielle, souveraineté industrielle et alimentaire, évolutions géopolitiques majeures… sont autant de grands défis dans un monde multi-polarisé au sein duquel l’Europe ne joue pas, malgré son poids économique et démographique, un véritable rôle de leader.
Et si l’ADN de Nous France, c’est-à-dire l’autorité, le travail et les territoires, était aussi une contribution à cette évolution indispensable de l’Union européenne ?
Autorité pour reprendre enfin le contrôle de nos frontières face à une pression migratoire qui s’intensifie de jour en jour, poursuivre la coopération en matière de terrorisme, l’intensifier dans la lutte contre le trafic de drogue ou encore de cybercriminalité, et également pour disposer d’une Europe de la Défense pleinement autonome.
Travail pour mettre au cœur du projet européen une ambition de modernisation de nos économies, de relocalisation de nos productions industrielles, d’indépendance énergétique, de grands projets de recherche et d’innovation.
Territoires pour rendre cette Europe concrète, la rapprocher des citoyens en renforçant le principe de subsidiarité dans toute décision européenne, en recentrant les prérogatives de la Commission européenne sur les grands enjeux de l’Union et en donnant un nouvel élan et de nouvelles prérogatives au comité européen des régions notamment.
Le débat qui va s’ouvrir avant les élections européennes de 2024 va nécessiter des engagements forts et clairs à un moment critique qui rend inévitable une évolution radicale de la gouvernance européenne.
Travailler à l’avenir de l’Europe c’est avant tout travailler à l’avenir de notre jeunesse, en intégrant dans le fonctionnement institutionnel ses priorités et sa volonté de faire avancer l’Europe.
Pour y parvenir, nous devons miser sur le pragmatisme des projets, notre identité culturelle commune, et le respect des États-Nations en limitant les prises de décisions par recours au règlement et en remettant les Parlements nationaux au cœur de la co-construction européenne !
Entre ceux qui ne veulent rien changer en se satisfaisant de l’existant, et ceux qui souhaitent mettre à mal cet idéal européen, nous souhaitons ouvrir une nouvelle voie qui permettra à l’Europe de faire face à son destin.
- Xavier Bertrand – Président de Nous France, Président de la Région Hauts de France
- Jean-François Rapin – Vice-Président de Nous France, Président de la Commission des affaires européennes du Sénat
- Dominique Estrosi-Sasonne – Vice-Présidente de Nous France, Vice-Présidente du Groupe LR au Sénat
- Julien Dive – Vice-Président de Nous France, Vice-Président du Groupe LR à l’Assemblée Nationale
- Bernard Deflesselles –Secrétaire Général de Nous France, Député honoraire
- Valérie Debord – Secrétaire générale adjointe et déléguée régionale Grand Est de Nous France, 1ère Vice-Présidente de la Région Grand Est
- Sophie Gaugain – Secrétaire générale adjointe et Déléguée régionale Normandie de Nous France, 1ère Vice-Présidente de la Région Normandie
- Jean-Didier Berthault – Porte-parole de Nous France, Conseiller de Paris
- Samuel Soulier – Délégué régional AURA de Nous France, Adjoint au Maire du 6ème arrondissement de Lyon
- Olivier Rietmann – Délégué régional Bourgogne Franche Comté de Nous France, Sénateur de Haute Saône
- Alain Cadec – Délégué régional Bretagne de Nous France, Sénateur des Côtes d’Armor
- Jean-Pierre Door – Délégué régional Centre-Val de Loire de Nous France, Député honoraire
- Antoine Sillani – Délégué régional Hauts-de-France de Nous France, Conseiller régional
- François Durovray – Délégué régional Ile-de-France de Nous France, Président du Conseil département de l’Essonne
- Pascal Coste – Délégué régional Nouvelle Aquitaine de Nous France, Président du Conseil départemental de Corrèze
- Christophe Rivenq – Délégué régional Occitanie de Nous France, Président d’Alès Agglomération
- Vincent Gruau – Délégué régional Pays de la Loire de Nous France, Maire de Jupilles
- Catherine Pila – Déléguée régionale Sud de Nous France, Présidente du groupe d’opposition au Conseil municipal de Marseille