🇫🇷 En quelques semaines, de Pékin à Paris, un virus a mis le monde par terre. Plus de deux ans après, le plus probable est que la foudroyante pandémie devienne une épidémie saisonnière. En un temps record, des vaccins ont été trouvés pour que la vie reprenne ses droits peu à peu. Du coronavirus il est donc beaucoup moins question aujourd’hui d’autant que la peur a changé de nature : une guerre a éclaté en Europe. Une actualité chasse l’autre et notre addiction médiatique à l’instantanéité nous aveugle.
🇫🇷 Quelles traces aura néanmoins laissées cette crise sanitaire en France ? Des livres et des œuvres d’art ont été écrits et créés pour nous démontrer que de l’apocalypse allait naître un nouveau monde. Il fallait se réinventer, et le président de la République, lui-même, promettait en toute humilité de montrer l’exemple. Depuis, la réalité oblige à la modestie. Certes, le Covid-19 a servi de lanceur d’alerte, d’accélérateur, de révélateur, mais ce grand avertissement n’a pas encore provoqué de changement notable, notamment pour nos territoires ruraux dont l’attractivité sort pourtant renforcée, ni pour les classes populaires victimes plus que d’autres de l’inflation. Ce long épisode a souligné nos faiblesses, bousculé certains tabous, annoncé des signes de déclin. Nombre de nos services publics, hôpital en tête, ont exposé leurs misérables conditions de travail. Le cafouillage des masques a confirmé le poids excessif de notre bureaucratie centralisée. Notre dépendance industrielle et économique a éclaté au grand jour. Enfin, l’incapacité du pays de Pasteur à mettre au point un vaccin en a dit long sur certains secteurs de notre recherche.
🇫🇷 Quels sont les remèdes à prévoir ? Le « quoi qu’il en coûte » a permis de surmonter les difficultés, pas de soigner les maux d’une nation qui vit au-dessus de ses moyens depuis des décennies. Réélu, Emmanuel Macron entend, à présent, changer de méthode pour conduire les grandes transformations qui s’imposent. Cela reste encore à prouver et les premiers signes ne manquent pas d’inquiéter. Dans le cadre d’un Conseil national de la refondation, le dialogue serait privilégié. Pourquoi pas, même si nous avons déjà un Parlement et des corps intermédiaires pour cela, mais le dialogue n’a jamais fait une politique. Le constat est archiconnu. L’urgence commande de passer à l’action après la délibération.
🇫🇷 C’est ce que nous devrons faire au lendemain des élections législatives et sans doute tout au long des années qui viennent en nous appuyant sur une démocratie vivante, responsable, exigeante et représentative. Le rôle du Parlement, des corps intermédiaires, des territoires et de leurs représentants, y sera essentiel. Le rendez-vous législatif des 12 et 19 juin aura dans ce cadre une place essentielle.
🇫🇷 Nous voyons aujourd’hui des tentations inquiétantes de repli ou d’excès, comme en témoignent encore les dernières déclarations de M. Mélenchon qui sont susceptibles de mettre à bas le socle même de l’autorité juste qui constitue le socle de notre démocratie, garantissant nos libertés avec leur encadrement consenti. Une majorité sera en place et je le souhaite de manière relative afin de garantir une écoute et un équilibre. C’est le dernier rempart à la catharsis, peut-être hélas inévitable. Nous ne pouvons risquer ni le communautarisme, ni la toute puissance d’un seul homme. Notre régime est parlementaire, le seul moyen de renforcer l’écoute du Président et la représentation de tous, de tous les français comme de tous les territoires, des jeunes en particulier, c’est de revenir à l’esprit de nos institutions avant de les faire évoluer.
🇫🇷 Il ne s’agit ni de créer le trouble qui nous menace plus que jamais, ni d’accepter la seule loi d’un camp dont l’absence de ligne claire nous menace tout autant. La vision socialisante du gouvernement en place qui oscille entre impuissance, autoritarisme, déni de la valeur travail, retour à une planification d’un autre âge et pseudo modernité autour d’une vision essentialiste des individus, ne peut être celle du pays des lumières.
🇫🇷 Nous devons faire entendre cette voix autour de députés humanistes, respectueux et déterminés qui peuvent ouvrir une nouvelle voie de paix et de bon sens. N’oublions pas en effet les mots de Stefan Zweig : « La révolution est comme la mer une force de la nature, la marée montante ne couvre pas la terre d’un seul bond, la vague au contraire se retire après chaque élan vigoureux, en apparence épuisée, mais en réalité afin de reprendre sa marche envahissante. Et jamais ceux qu’elle menace ne savent si la dernière vague ne sera suivie d’une autre plus forte, plus dangereuse. » ; Ni le qualificatif du peuple français de Raymond Aron autour de « l’insatisfaction querelleuse » qui doit rester notre force à condition de lui offrir un espace de respiration et une véritable perspective.
🇫🇷 Voilà pourquoi les 12 et 19 juin nous avons besoin de représentants de droite et du centre, humanistes, responsables et empreints d’une dimension sociale pour représenter la Nation toute entière et le Cantal en particulier.