Quatre élus de l’opposition municipale à Marseille, Catherine Pila, Yves Moraine, Pierre Robin et Sabine Bernasconi étaient réunis jeudi 7 avril, à la Brasserie des Templiers pour dénoncer le rapport 115 du conseil municipal du 8 avril. Joël Canicave, l’adjoint aux Finances, s’apprête à faire voter l’augmentation de la taxe foncière de Marseille. Une hausse 5,45 points auxquels il faut ajouter l’inflation (+3,4%) et la montée des prix de l’immobilier : ce qui entraîne une augmentation globale de la taxe foncière de 14% pour les propriétaires.
Article par Gomet : https://gomet.net/hausse-de-la-taxe-fonciere-lopposition-vent-debout/
Article de Margot Geay
« L’heure est grave pour les Marseillais » alerte Catherine Pila, la présidente du groupe d’opposition Une volonté pour Marseille (UVPM). Elle rappelle les promesses de campagne du Printemps Marseillais de ne pas augmenter la fiscalité « déjà lourde » à Marseille. Mais « c’est une majorité mensongère » fustige l’élue et présidente de la RTM.
La hausse de l’impôt devrait toucher 173 000 foyers fiscaux, soit un quart des habitants. Si Joël Canicave estime que le surplus de taxe « représentera en moyenne 10 euros par mois par foyer », Catherine Pila s’indigne de cette somme. « 10€ par mois, c’est 120€ l’année. Et c’est un budget conséquent. Aujourd’hui nous sommes le 7… mais c’est peut-être le dernier jour du mois pour certains. »
Hausse de la taxe foncière : « Ce n’est pas une urgence »
D’autant que, de leur point de vue, la Ville de Marseille bénéficie déjà d’aides exceptionnelles de l’État pour rénover les écoles et développer les transports. Pour Yves Moraine, il y a « une aide d’un côté et de l’autre des sacrifices demandés aux Marseillais ». La hausse de l’imposition foncière n’est donc pas mesure « urgente » affirme Pierre Robin, président d’opposition LR de la nouvelle commission des Finances. « Un retour à l’impôt on le fait quand on n’a pas le choix ! » martèle-t-il expliquant que le prétexte du coût de la hausse des prix de l’énergie, n’est pas avéré.
Sabine Bernasconi, vice-présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, estime que la mairie « profite du contexte » de la montée générale des prix pour augmenter ses dépenses. Pour Yves Moraine, cet impôt collecté « va être jeté dans le budget de fonctionnement des services » et « non profiter aux Marseillais » peste l’avocat. Suie des débats à partir de 8h30 ce vendredi matin dans l’hémicycle du conseil municipal.