Maire de Dozulé et première vice-présidente de la Région Normandie, Sophie Gaugain est candidate aux législatives des 12 et 19 juin 2022 dans la 4e circonscription du Calvados.
Article par Le Pays d’Auge : https://actu.fr/normandie/dozule_14229/legislatives-2022-sophie-gaugain-l-annonce-de-ma-candidature-c-est-le-choix-de-la-clarte-et-de-la-responsabilite_49673862.html
Article de Sophie Quesnel
Maire de Dozulé (Calvados) et première vice-présidente de la Région, Sophie Gaugain était la suppléante de Nicole Ameline en 2017. Elle sera la candidate Les Républicains-Les Centristes dans la 4e circonscription du Calvados en juin 2022.
Actu : Vous avez choisi d’annoncer votre candidature avant même le premier tour de l’élection présidentielle. Faut-il y voir une manœuvre politique ?
Sophie Gaugain : J’ai décidé d’être candidate. C’est une décision importante, mûrement réfléchie. Ma candidature c’est le choix de la clarté et de la responsabilité. C’est aussi celle du choix des idées et des propositions concrètes pour nos habitants. C’est celle de la défense et de la représentation des territoires aussi. C’est celle des convictions.
Je connais parfaitement cette circonscription du pays d’Auge qui va de Ouistreham à Honfleur et dont je suis une élue rurale. Nous avons cette double force : la terre et la mer, et autant de défis. J’y ai fait mes preuves pour apporter des solutions concrètes sur l’emploi local, le soutien aux entreprises, les nouveaux besoins agricoles entre autres. Je porte aussi des projets liés à la mobilité ou l’éducation. J’y travaille tous les jours. Je connais les attentes légitimes des habitants. Il y a d’ailleurs urgence par exemple à prendre des décisions sur le pouvoir d’achat et le logement. C’est pour cela que je soutiens par exemple les heures supplémentaires défiscalisées, la transformation des RTT en salaire, la baisse de la TVA sur l’électricité entre autres.
À l’heure où la confiance est fragile et où l’abstention bat des records, c’est aussi une marque de respect envers les habitants de la circonscription de les informer en toute transparence et en amont du scrutin de juin. La question m’est d’ailleurs très souvent posée sur le terrain. Je suis fidèle à mes convictions. Les habitants ont envie d’authenticité et de vérité. Avec moi, les choses sont claires, je suis la candidate de l’union, union de la droite et du centre dans cette circonscription du Calvados.
Vous êtes maire de Dozulé et vice-présidente de la Région. Si vous êtes élue à l’Assemblée nationale, il vous faudra renoncer à ces deux fonctions. Ne craignez-vous pas de décevoir ceux qui vous avaient fait confiance ?
SG : Il y aura des choix à faire en temps voulu et dans la concertation. La loi est désormais ainsi faite. J’ai la confiance de mes équipes dozuléennes, et du président de Région Hervé Morin qui soutient ma démarche. Elle va dans le sens de la proximité et de la décentralisation, elle renforce la possibilité de porter au niveau national des nouvelles approches économiques notamment de souveraineté telles que nous les bâtissons en Normandie.
La proximité c’est mon ADN. J’ai la Normandie dans le sang ! Nous avons tissé des liens forts et concrétisé beaucoup de projets ensemble que ce soit dans les communes ou dans les entreprises. Je serai toujours là pour ma ville et pour la Normandie.
C’est une de mes motivations ! Défendre la voix des territoires et de leurs habitants à l’Assemblée. Je suis une élue de cette France des proximités qui vit avec modernité son identité. Nous devons être plus entendus dans les décisions nationales. Nous le voyons bien, sur les questions de pouvoir d’achat, de santé ou de logement par exemple les sujets sont bien souvent identifiés en amont par les maires et des expérimentations locales portent leurs fruits au service des habitants.
Je porte au travers de mes mandats une nouvelle vision de la gouvernance nationale : celle du travail collectif, fait dans la concertation et le respect, celui du renforcement des libertés locales et de la simplification pour les collectivités et pour les citoyens qui sont aujourd’hui perdus.
Avez-vous déjà choisi votre suppléant ?
SG : Ce sera forcément quelqu’un de terrain, pragmatique, motivé et efficace.
Si Emmanuel Macron est réélu à la présidence mais n’a pas la majorité à l’Assemblée, accepteriez-vous un ministère ?
SG : Ce qui compte, c’est le pays et ce qu’on fait pour les habitants, pas mon parcours ! L’attente de nos concitoyens est immense. Beaucoup se détournent de l’élection parce qu’ils pensent que cela ne changera rien pour eux. Si au parlement le rôle des députés est plus fort et s’ils viennent avec des expériences, des propositions, ça change la donne ! Ça change aussi la donne s’ils s’inscrivent dans une mission de contrôle de l’action du Gouvernement.
« ll n’y a qu’une seule légitimité, c’est celle du scrutin. C’est le choix des citoyens »
Le président du Sénat, Gérard Larcher, doute de la légitimité d’un président élu avec une faible participation, la légitimité d’un député pourrait-elle être elle aussi remise en cause ?
SG : ll n’y a qu’une seule légitimité, c’est celle du scrutin. C’est le choix des citoyens.
Comment comptez-vous rassembler les maires de la 4e circonscription autour de votre candidature ?
SG : Je respecte profondément mes collègues maires et nous travaillons souvent ensemble, et pour cause, je le suis aussi. Ils me l’ont dit, ils ont été suffisamment mis sous pression pour les parrainages à l’élection présidentielle. Dans l’intérêt général, il faut respecter leur liberté. C’est pourquoi, comme je le fais régulièrement, j’irai à leur rencontre pour échanger avec eux. Dans cet état d’esprit.
L’élection législative est l’affaire de toutes et tous. C’est de l’avenir de notre pays dont il s’agit. J’irai donc au contact sur le terrain comme je l’ai toujours fait, je débattrai, je proposerai aussi beaucoup. Femme d’action et de conviction. J’irai chercher chaque jour la confiance des habitants et des électeurs et électrices du territoire. C’est pour eux que je m’engage, plus motivée que jamais.