Les élus et la FRTP ont alerté, lors d’une réunion à Nîmes, sur l’application trop stricte du zéro artificialisation nette et l’excès de transpositions réglementaires sur le développement économique. La transition écologique doit être au coeur des projets d’infrastructure, ajoute la FRTP.
Article par Les Échos : https://www.lesechos.fr/pme-regions/occitanie/le-verdissement-des-infrastructures-nouvel-enjeu-pour-les-travaux-publics-gardois-1389651
Article de Hubert Vialatte
Le zéro artificialisation nette (ZAN) et l’excès de transpositions réglementaires, frein au développement économique du Gard ? Les élus du territoire ont émis cette hypothèse, lors d’une réunion, à Nîmes, organisée par la Fédération régionale des Travaux publics Occitanie, présidée par Olivier Giorgiucci. Christophe Rivenq, président (LR) d’Alès Agglomération et délégué régional Nous France d’Occitanie, a alerté sur les dangers d’une stricte application de la zéro artificialisation nette, dans un territoire déjà fortement contraint par le risque inondation.
Franck Proust, président LR de Nîmes Métropole et ex-député européen (PPE) entre 2011 et 2019, a quant à lui fustigé « la surinterprétation des réglementations européennes sur l’environnement », sans remettre en cause leur fondement juridique.
Transition écologique
Pour la FRTP, les chantiers phares dans le département sont marqués par la transition écologique et la décarbonation, avec « la deuxième ligne du tram-bus à Nîmes, et les projets d’eau et d’assainissement à Nîmes et Alès », relève Olivier Giorgiucci. À Alès, par exemple, l’agglomération investit 100 millions d’euros en 10 ans, pour lutter contre les fuites d’eau, et en injecte autant pour la partie assainissement. La capitale cévenole consacre par ailleurs 6,5 millions d’euros dans son éclairage public, avec des éclairages Led, pour diminuer la pollution lumineuse.
Autre point important : « Le soutien de plus en plus indispensable de la région Occitanie et du département du Gard aux communes, pour déclencher ou accélérer les opérations », indique Olivier Giorgiucci.
La hausse des prix, encore
La hausse du prix des matériaux devient problématique pour les entreprises de TP. « Ces augmentations sont considérables et imprévisibles. Nous essayons d’en partager la charge avec nos clients. La plupart du temps, nous ne pouvons les répercuter que très partiellement, voire pas du tout, sur les marchés en cours. L’Etat a fait une circulaire pour demander aux maîtres d’ouvrage publics d’être compréhensifs sur le sujet », affirme le responsable.
Autre point abordé, les difficultés de recrutement de la filière. « Nous devons intensifier nos efforts, ajoute Olivier Giorgiucci. Pour nos ouvriers et nos compagnons, l’ascenseur social existe réellement dans les travaux publics. On accueille des profils différents. Le programme Hope, réalisé avec des entreprises adhérentes et la fédération des Geiq, nous a permis d’intégrer plusieurs migrants ». Autre priorité, l’intégration de femmes dans les postes de production, aujourd’hui quasi exclusivement masculins. La FNTP, présidée par Bruno Cavagné, organise ce 24 février un Forum national « Investir la transition énergétique » au Grand Palais Ephémère à Paris, avec l’audition de plusieurs candidats à l’élection présidentielle.